La France décroche une nouvelle fois la première place sur le podium des pays champions de la vivisection en Europe, avec 2,2 millions d’animaux utilisés en 2010 contre 2,3 millions en 2007 [1].
La répartition des espèces suit un schéma similaire à l’ensemble des 27 Etats Membres. Les rongeurs constituent de loin la première catégorie, principalement composée de souris (60 % soit plus de 1,3 millions d’animaux), de rats (12% soit plus de 250 000 individus) et de lapins (6% soit environ 125 000 lapins). Viennent ensuite les animaux à sang froid, qui représentent un pourcentage légèrement plus élevé par rapport à la moyenne européenne (16 % soit 350 000 individus). Si une baisse notable (34%) du nombre de primates non humains a pu été observée, la France a néanmoins pratiqué des expériences sur 1810 singes, principalement des macaques. Une partie significative (835 singes soit 46%) de ces singes de l’Ancien Monde provient de pays tiers à la Communauté Européenne ou au Conseil de l’Europe, signifiant que ces animaux ont probablement été capturés à l’état sauvage et/ou détenus dans des centres sordides (en savoir plus). Concernant leur utilisation, 224 singes ont été utilisés pour les études de biologie, 817 pour des recherches ont toxicologie et 788 pour les recherches portant sur les maladies humaines.
La recherche constitue le principal pôle d’expérimentation avec exactement la moitié des animaux utilisés en France, soit un million. Les études de biologie fondamentale représente toutefois un pourcentage moindre d’animaux que la moyenne européenne (27% en France contre 46% pour les 27) alors que la recherche et développement en médecine humaine, animale et dentisterie a nécessité l’utilisation de 23% du nombre total d’animaux (contre 19% pour l’Union Européenne). Environ un cinquième (21%) des animaux ont été utilisés pour la production et le contrôle de qualité en médecine humaine, vétérinaire et dentisterie, et l’immense majorité (89%) de ces tests a été réalisée pour satisfaire la réglementation en vigueur, dont plus tiers (39%) pour la législation française et européenne. Les essais toxicologiques et autres évaluations de la sécurité représentent un pourcentage bien moindre que celui de la moyenne des 27 pays européens, avec 3,5% des animaux utilisés. Toutefois, comme pour la seconde catégorie, la quasi-totalité de ces tests (93%) a été pratiquée en raison de contraintes législatives . Il serait donc possible d’épargner un nombre considérable d’animaux en abrogeant ces exigences législatives ; et il est à la portée de chaque citoyen français d’écrire à aux députés français et européens afin de leur demander la révocation des lois obligeant à pratiquer la vivisection.
[1] Ces chiffres sont issues du septième rapport de la Commission Européenne concernant le nombre d’animaux utilisés à des fins expérimentales et à d’autres fins scientifiques dans les Etats membres de l’Union Européenne